Humaine amoureuse des bêtes, la tatoueuse Lola Kaa fait honneur au nom de notre studio. Zoom sur son arche, peuplée d’animaux fantastiques où chacun a sa propre histoire…
La foisonnante symbolique des animaux dans le tatouage
L’humanité n’a pas attendu le tatouage pour tirer un trait d’union entre art et faune. Jugez vous-même : des chercheurs de l’Université Griffith en Australie ont daté à environ 45 500 avant J.-C. la réalisation d’une peinture rupestre dans une grotte indonésienne représentant… un gros cochon.
Depuis, les bêtes ont suivi leur petit bonhomme de chemin et ont été utilisées à des fins symboliques, variables selon les cultures, pour représenter les caractéristiques particulières des hommes et des dieux : l’agneau pour l’innocence, le chat pour le mystère, le serpent pour la tentation, le singe pour l’agilité…
Ce que racontent les (tatouages d’)animaux
Chez Lola Kaa, tatoueuse résidente à La Bête Humaine, le tatouage animalier pur s’efface derrière le tatouage animalier narratif. L’enjeu ? Utiliser des figures animales pour écrire une histoire, créer un récit, évoquer un souvenir à travers le média tattoo.
« C’est une interprétation ; on peut donner aux tatouages animaux une vraie personnalité », confie l’artiste. « Que ce soit un petit écureuil qui saute sur une branche entourée de feuilles ou une vache avec un monocle et un haut de forme », égrène-t-elle, « on peut créer une vraie narration et en représenter les personnages ».
À travers cette approche, qui met l’accent sur le dessin et le traitement artistique et non sur la reproduction réaliste, Lola Kaa règle ses pas sur les pas du fabuliste antique Ésope, qui fut l’un des premiers à utiliser l’animal à des fins allégoriques, pédagogiques ou poétiques, mais aussi et surtout Jean de la Fontaine.
Le lien qui unit le glorieux homme de lettres du Grand siècle à la tatoueuse parisienne transcende la simple symbolique ; comme l’avait fait Gustave Doré en son temps, Lola Kaa illustre les célèbres Fables lafontainiennes. Pour ce faire, elle multiplie les supports : peau, papier, mais aussi impressions de gravure sur bois, comme le montre en galerie son interprétation du Corbeau et le Renard.
En somme, qui dit tatouage animalier dit possibilité d’ouvrir un vrai espace narratif sur votre peau. Ou quand vous et votre tatoueur∙se vous transformez en conteurs !
Quels animaux se faire tatouer ?
Deux grandes catégories de tatouages non réalistes d’animaux tirent leur épingle du jeu :
- les animaux de compagnie
- les animaux picturaux ou personnifiés
Les animaux de compagnie
« Il est tout à fait possible de tatouer sur une peau le portrait d’un animal domestique chéri », rappelle Lola Kaa. Une aire de jeux sans limite tant peuvent être ajoutés des éléments se mariant avec ledit animal.
Un exemple ? Une cliente a soumis à Lola Kaa la photographie de son chat sur un coussin rose (cliché que nous joignons en galerie ci-dessous). L’idée de la tatoueuse ? Associer un chrysanthème au félin sans sacrifier l’identité intrinsèque du matou. Résultat là aussi en galerie !
« À l’instar des fleurs, les animaux constituent une matière organique et, de fait, malléable à foison », signale Lola Kaa. « On peut aisément enrouler un serpent autour d’un membre ou déployer les ailes d’un aigle sur un dos – il s’agit de pièces très souples », développe-t-elle.
Les animaux picturaux ou personnifiés
Comme l’être humain, l’animal transmet des émotions – à plus forte raison s’il est tatoué de façon anthropomorphique. Lola Kaa prend plaisir à jouer avec ces sentiments ainsi qu’avec les mouvements de la bête tatouée… sans discrimination aucune sur la créature choisie, bien au contraire.
« Pas besoin de se cantonner à son chien, son chat ou son poisson rouge », encourage l’artiste. Traduction : vous pouvez vous faire tatouer n’importe quel représentant de la faune du simple moment où vous l’affectionnez, où vous appréciez son aspect, son caractère, sa symbolique ou autre.
« Mon rôle, c’est non seulement d’amener une interprétation graphique en dehors du réalisme mais aussi de proposer des idées au public sur des animaux moins communs que les traditionnels loups, lions ou papillons », revendique Lola Kaa. Pour l’experte du néo-traditionnel et du blackwork, « il y a tellement de belles bestioles qui méritent leur place sur la peau ! »
Se faire tatouer par Lola Kaa à Paris
Vous hésitez encore avant de craquer pour une chèvre sur la cuisse, un tamanoir sur l’omoplate ou un pangolin sur l’avant-bras ? L’argument subsidiaire, c’est encore Lola Kaa qui en parle le mieux : « parce que c’est cute » ("mignon", pour celleux qui ont pris allemand en LV1).
Un projet bestial à confier à notre tatoueuse ? Lola Kaa vous accueille chaque lundi, mardi, mercredi, jeudi et samedi au 5 rue Pierre Chausson, dans le 10e arrondissement de Paris !
Pour lui faire part de votre projet, contactez-la directement par e-mail à l’adresse art.lolakaa@gmail.com et pensez à lui fournir le plus de précisions possibles :
- description du projet
- taille approximative souhaitée
- emplacement visé
- etc.
Et pour voir plus de ses créations, rendez-vous :
