Allégorie indétrônable de la résurrection, la figure du phœnix s’est tour à tour invitée dans la religion, la littérature, les jeux vidéo… et le tattoo. La preuve en image avec un tatouage de phénix dorsal réalisé par Pierre-Gilles Romieu, tatoueur à Paris au sein du studio La Bête Humaine.
Un tatouage phénix construit en une année
Son tatouage phénix, Pierre-Gilles Romieu l’a achevé en 2015 après près d’un an de travail. Alexandra, la jeune infirmière qui a prêté son dos au projet, a laissé une grande latitude de créativité au tatoueur parisien. "Je me rappelle avoir dessiné le motif en 2 heures sur une feuille A4 au critérium dans le wagon-bar du TGV", confie notre spécialiste du tatouage biomécanique et cartoon. Avant d’ironiser : "Un grand moment que ne suis pas près de réitérer, vu le caractère particulièrement inconfortable du lieu !"
De Sega à la mécanisation des formes vivantes
10 séances : c’est ce qu’il aura fallu à Pierre-Gilles Romieu pour encrer de bout à bout son oiseau légendaire. Un travail facilité par "la grande résistance d’Alexandra", en ciblant "une zone bien définie à chaque fois". Pour cette pièce, le tatoueur parisien s’est adonné à une discipline dont il est particulièrement friand : la mécanisation d'une forme vivante, le tout mis en relief par des couleurs éclatantes. "Avec un peu de recul", analyse-t-il, "il doit y avoir un rapport avec Sonic the Hedgehog, mon jeu vidéo préféré dans lequel le boss final avait le pouvoir de transformer les petits animaux de la forêt en robots"… Entre Robotnik et la passion steampunk de Pierre-Gilles Romieu, il n’y a décidément qu’un pas !
Une résurrection… canadienne
Peu après la dernière séance, Alexandra a déménagé au Canada – une renaissance bien légitime quand on arbore un tatouage phœnix. L’équipe de La Bête Humaine l’embrasse chaleureusement et espère que, outre-Atlantique, elle continue à collectionner les tattoos !